Comme tu as dû voir dans le mail que nous t'avons envoyé la semaine passée, les AgroToulousains et les étudiants de l'ENSAT se sont fortement mobilisés dernièrement face au projet de création de Centrale Toulouse Institut, pour la survie de notre école et de notre formation : publication d'un communiqué de presse, d'un dossier de presse et d'un article sur notre site, relai sur les réseaux sociaux Facebook, LinkedIn, Instagram, Twitter.
Où en sommes-nous aujourd'hui?
Il y un an, un projet a été lancé pour que l'INP Toulouse devienne Centrale Toulouse Institut (CTI). L'ENSAT devait être une école interne avec des garanties pour conserver le même diplôme, la liberté pédagogique, un nombre d'étudiant égal et toujours une double-nomination du directeur par les Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et celui de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. Début 2023, les règles de gouvernance de CTI ont commencé à émerger et les garanties fournies au lancement du projet n'étaient plus clairement données. Le nombre d'étudiants diminuant par exemple de 25 %. Un conseil exceptionnel de l'ENSAT a eu lieu début février pour que les étudiants, personnels de l'ENSAT, anciens et professionnels puissent exprimer leurs inquiétudes à la présidente de l'INP Toulouse Catherine Xuereb et obtenir des garanties écrites.
- Sur quels sujets demandons-nous des garanties écrites?
- Le statut de l’ENSAT au sein de Centrale Toulouse Institut et le diplôme d'ingénieur agronome : conformément au document de cadrage initial, l’ENSAT doit être une véritable école interne en capacité de délivrer un diplôme d’ingénieur agronome reconnu par les ministères en charge de l’Agriculture et de l’Enseignement supérieur. Elle doit pouvoir définir son propre programme pédagogique et ses domaines de spécialisation dans le cadre de la politique de l'établissement dont il fait partie et de la réglementation nationale en vigueur, tel que le précise le code de l'éducation ;
- Les modalités d'attribution des postes d’enseignants chercheurs rattachés à l’ENSAT : l’ENSAT doit maintenir sa capacité à définir les profils de postes pour permettre la délivrance du diplôme d’ingénieur agronome et un enseignement de qualité à l’ENSAT sur le long terme ;
- La nomination du directeur de l’ENSAT : le directeur de l’ENSAT doit être nommé par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, comme le mentionne actuellement le Code Rural (articles R812-33 et R812-35) ;
- Le recrutement d’élèves ingénieurs de l’ENSAT : ce recrutement doit pouvoir se poursuivre via le concours A (BCPST) organisé par le ministère de l’Agriculture et les autres voies d’admission ;
- Les effectifs étudiants à l’ENSAT : s’ils sont temporairement réduits à 150, le temps d’accompagner la création de l’Ecole Centrale à Toulouse, ils devront remonter d’ici la rentrée 2027 ;
La présidente de l'INP Toulouse a eu des propos qui se voulaient rassurants mais aucune garantie écrite n'a été prise depuis lors.
- Où en est-on aujourd'hui?
Le vote des principes de gouvernance de Centrale Toulouse Institut par le Conseil d'Administration de l'INP Toulouse a été reporté à mai (grâce notamment à la mobilisation de la sphère agro!).
D'ici là, il faut rester mobilisés et vigilants et espérer que les discussions interministérielles en cours nous garantiront le maintien du diplôme.